Destin : Épisode 3




Suite à notre mariage, moi et Mathieu sommes allés à New-York pour notre lune de miel. Oui… un voyage merveilleux…

Lors de notre retour, l’hiver commençait tout juste à laissé place au printemps et nous avons commencés notre nouvelle vie de couple marié.

Mais aujourd’hui, il est déjà 18 heure et Mathieu n’est toujours pas rentré de son poste de gardien de sécurité à la banque, alors pour passer le temps, j’ai décidé de clavarder un peu sur Internet et…




DRIIIIIIIIING… ! … DRIIIIIIIIING… ! … DRIIIIIIIIING… ! …




Ha… J’espère que c’est Mathieu qui m’appelle pour me donner des nouvelles… je me demande ce qu’il fait…


 

Sarah : Oui, allô ?



Voix (au téléphone) : Bonsoir, êtes-vous Sarah Beauchamp, l’épouse de Mathieu Lachance ? 

Sarah : O… Oui, pourquoi ? Que ce passe-t-il ?

Voix (au téléphone) : Nous avons le regret de vous informer du décès de votre mari suite à une tentative de vol à la banque, cet après-mi…



Sarah (pleurant et laissant tomber le combiné au sol) : Q… quoi ?… N… non… NOOOON ! NOOOON ! C’EST IMPOSSIBLE ! PAS MATHIEU ! NOOOOOON ! … pas lui… non…



Alors que je pleurais et hurlais, dans ma tête, tout ce mélangeait, il m’était tout simplement impossible de penser… C’était impossible… Pourquoi lui… ? Je n’arrivais pas y croire, ou plutôt, je ne voulais pas y croire… Je voulais que ma vie de femme mariée continue, je ne voulais pas débuter une nouvelle vie de veuve… J’étais tout simplement incapable d’imaginer ma vie sans Mathieu, ma vie après sa mort… j’étais incapable de croire que c’était la réalité et je ne souhaitais qu’une chose ; me réveiller, baignant dans ma propre sueur, la respiration haletante, mais aux côtés de Mathieu pour ensuite me rendre compte qu’il ne s’agissait là que d’un cauchemar…



Sarah : NOOOONNN ! PAASS LUII ! HA NOOON ! NOON !

 


Mireille : Sarah, qu’est-ce qui ce passe ? Je t’ai entendu hurler et pleurer alors que je lisais et… Sarah ?

 


Sarah (pleurant et hurlant) : NOOOOON ! JE NE P… PEUX PAS Y CROI… CROIRE… NOOON ! ET… ET… C’EST… IN… INJUSSTEE !

 


Mireille : Sarah, viens ici… c’est ça… Qu’est-ce qui ce passe ma puce ? Qu’est-ce que tu ne peux pas croire ? Sarah… arrête de pleurer, je t’en prie, et dis moi ce qui se passe…



Sarah : J… j… je ne peux p… pas croire… ça… maman.. il… Mat… Mathieu… il est… est… NOOOOON ! JE NE VEUX PAS CROI… CROIRE QU’IL SOIT… SOIT MOOOORT ! nooon…



Mireille : J… Mathieu est… mort ? … Je… Ho, Sarah… je ne savais pas… c’est… je ne peux pas… y croire non plus… Je… je ne veux surtout pas dire quelque-chose… d’idiot qui… qui ne ferait qu’empirer les… les choses… V… Vas donc dormir, je… m’occupe de tout…

 

 

Sarah : D… d’accooord… je n… n’arrive pas… à y… croireeee… nooon… j… noooon…

 


Trois jours plus tard…

Nous ne voulions pas, moi et ma mère, que les funérailles traînent alors nous avons vite acheté une tombe, un cercueil et invité les amis les plus proches de Mathieu puis nous l’avons enterré trois jours après sa mort… Et aujourd’hui, le jour des funérailles, je remarque une personne qui n’a pas été invitée, mais je ne m’en soucie pas parce que je suis trop triste…  La vie est injuste avec moi, pour une fois que j’avais du bonheur, mon mari est enterré six pieds sous terre… J’en ai assez de voir tous ces gens qui viennent pour me supporter, je suis triste et en colère, en colère car il m’a laissé tomber…

Et maintenant on veut que je fasse un discours à sa mémoire alors que je n’ai même plus la force de parler de lui…

 


Sarah : Mathieu était un homme sensible, doux, charmant et gentil… Jamais vous ne l’auriez vu aller se battre ou se disputer avec quelqu’un… Non, il aurait essayé de tout régler dans le calme parce qu’il était bon… et il… il me… il me manque…

 

 

Sarah : C’est affreux et injuste, il n’aurait pas dû mourir ! Tant de personnes sont… sont mauvaises et lui il… ne l’était pas ! Ce sont les v… voleurs qui auraient dûs… mou… mourir !



C’en était trop, ils étaient tous là, devant moi, à me regarder et à attendre que je reste bien droite face à tout ça et que je mette mes sentiments de côté, mais je ne pouvais pas faire cela, je n’étais pas faite comme ça ! C’est donc pour ça que je me suis enfuie afin d’aller verser mes larmes et ma colère tranquillement, dans mon coin…



Mireille : S… Sarah ! Attends ! Ne pars pas comme ça, reviens ! Qu’est-ce qui ce passe ? Sarah !


 

Plus tard...

Je suis restée là environ une heure à pleurer seule… Puis, lorsque que je me sentis prête à retourner voir tous ces gens et à ne pas m’effondrer au sol à chaque fois que quelqu’un prononcerais le nom « Mathieu »… Mais ce fût alors que quelqu’un vint cogner à la porte de ma chambre, ça ne pouvait être que ma mère…

Sarah : T… Tu peux en… entrer maman…



Mais ce ne fût pas ma mère qui entra, mais bien l’inconnu que j’avais vu lors de mon discours…

Inconnu : pardon de vous déranger, je venais vous dire que vous n’aviez pas à redescendre puisque votre mère s’occupe des autres invités elle-même et… je voulais aussi voir si vous alliez… mieux…

Sarah : Ha bien… je… je vais mieux mais… qui êtes-vous ? Je… je ne vous reconnais pas…

Inconnu : Ho oui, pardonnez-moi… je suis le frère cadet, de deux ans en fait, de Mathieu et lorsque votre mère a fouillé dans son carnet de numéros de téléphone, elle a vu le miens et m’a appelé… Et si vous ne me connaissez pas et que je ne suis pas venu au mariage, c’est que j’avais eu une dispute en rapport avec l’argent du testament de nos grands-parents… Je me nomme Simon, et vous êtes Sarah…

Mathieu avait un frère ? Je ne le savais pas, mais en tout cas, ils se ressemblaient physiquement comme mentalement… tout les deux beaux et gentils… 

Sarah : oui… ha vous savez… sa mort m’est difficile et je… je…



Voyant que j’allais pleurer, Simon s’était approché de moi et m’avait pris dans ses bras… il sentait bon, la même odeur que Mathieu… sa présence me réconfortait… Alors, il avait approché sa bouche de mon oreille et s’était mis à murmurer doucement, calmement, comme le faisait Mathieu…

Simon (murmurant) : Ne pleurez pas… Je n’aime pas voir une femme triste… mais vous êtes si belle même si vous pleurez…

Sarah : Je… vous êtes si gentil…


 

En relevant ma tête je n’ai pas pu m’en empêcher et je l’ai embrassé… Je voyais en lui la réincarnation de Mathieu… était-ce possible ?


 

C’est alors que ça a dégénéré…



Vraiment dégénéré…

Fin de l’épisode 3

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Par Pascal,
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